Tout en nous aspire à aimer, mais savons-nous réellement ce qu’est aimer et être aimé ? Nous pensons qu’il suffit de ressentir des papillons dans notre bas ventre ou un feu dans notre cœur. Ce sentiment est activement recherché même chez des personnes qui semblent fermées à ce genre de « faiblesse », pour elles, « aimer c’est se rendre vulnérable, c’est ne plus rien contrôler », c’est prendre le risque de se faire trahir, se faire rejeter. Pour d’autres « aimer c’est s’oublier complètement pour se sacrifier à cet amour-passion ».
Qu’est-ce qui nous amène donc à aimer ?
L’amour humain se rattache à notre premier attachement vital : le cordon ombilical, lien à la vie, lien à notre incarnation. C’est notre premier lien à la première personne qui nous a mise au monde. C’est pourquoi selon comment notre mère a accepté ou non sa grossesse, elle nous a transmis des vibrations d’amour-acceptation ou de haine-rejet par le cordon. Bien qu’il ait été tranché physiquement pour nous séparer de notre mère, certains d’entre nous refusent d’accepter cette rupture car ils ne veulent pas en faire le deuil , soit ils veulent conserver cet état d’amour-fusion par peur de la perte ou soit ils ont peur de vivre par le fait d’avoir souffert du rejet intra-utérin. Leur rapport à la relation amoureuse pourra être influencé par ce non-renoncement.
L’amour humain contient sa part lumineuse et sa part d’ombre car il est basé sur l’échange. Nous recevons en premier lieu l’amour de nos parents et si nous avons été conditionnés à faire plaisir, à ne pas décevoir et à prouver que nous avons de la valeur au travers de nos actes, nous aurons principalement un regard conditionné sur l’amour. Nous attendrons à recevoir un cadre particulier pour aimer et pour être aimé. Nous rechercherons un partenaire qui nous dirigera et exercera sur nous ses exigences et nous mettrons toute notre énergie pour y répondre. C’est une forme « d’amour-sacrifice ». « Je t’aime à condition que je puisse te faire plaisir, surtout ne me rejette pas sinon je ne suis plus rien ». On s’oublie pour plaire et se sentir utile. Nous serons alors des proies faciles pour d’éventuels prédateurs tel les pervers narcissiques, les personnes de type « dictatrices » ou les personnes instables émotionnellement et affectives qui recherchent d’être prises en charge.
Nous exerçons tour à tour la part lumineuse et ombre de l’Amour, nous exigeons de l’Autre qui corresponde à nos attentes et qu’il réponde à nos critères mais nous nous soumettons aussi à sa vision et c’est pourquoi nous serons tôt ou tard confrontés à des conflits de pouvoir et de rivalité. C’est celui qui aura un mécanisme de défense agressif-passif fort qui imposera sa loi dans le couple.
L’un ou l’autre craquera et le divorce ou la rupture sera une évidence pour pouvoir garder son intégrité identitaire bien malmenée.
L’amour humain conjugué à l’amour Divin sera équilibré car il sera basé sur l’échange et donc sur des conditions d’échange mais aussi sur une base de non-attente de retour. L’apprentissage de cet amour conjugué se fait par étapes de prise de conscience et de choix d’exercer le deuil de chaque étape traversée. Accepter que « ce Présent est » avec des nouvelles données et ce que nous avons pu vivre n’est plus. Par exemple au début de la rencontre, tout est merveilleux, l’Autre a toutes les conditions réunies pour nous rendre heureux et vice versa et peu à peu tout se modifie. Notre prince charmant se transforme et notre vision sur « sa lumière » s’éteint car il nous montre un autre aspect de sa personne et celui-ci ressemble plus à l’état d’une casserole qui a brûlé sur le feu ».
Sauf pour les personnes pervers-narcissiques et psychopathes (juste les fuir car ils sont des vampires de votre amour et de votre énergie), nous pouvons cheminer et accepter le côté « casserole brûlée » et continuer à voir la part lumineuse de notre partenaire et discerner ce que nous pouvons garder de bon pour soi et pour le Nous-du couple.
La communication ouverte et basée sur le respect et la bienveillance (non-jugement) seront les meilleurs ingrédients pour votre couple. Acceptons l’Autre dans son entièreté sans le condamner sur l’autel de nos convictions et de nos conditionnements.
Ce n’est pas l’Autre qui nous rend heureux, c’est l’amour que nous lui portons et que NOUS NOUS portons qui nous rendent heureux, renoncer à projeter sur lui et sur NOUS-MÊMES nos attentes, nos peurs et nos fantasmes. L’Autre peut nous apprendre à nous aimer mais c’est surtout à nous de nous aimer de soi à soi sans aucune intervention de l’extérieur.
N’oublions pas d’associer à notre Amour humain, l’Amour divin ou oblatif, qui Lui n’a aucune attente particulière, son essence est le présent sans aucune condamnation et il considère « la perfection dans l’imperfection ».
Avec bienveillance et douceur,