Article tiré de : http://www.atelier-du-corps.com/page.php?id=25_Apologie_de_la_douceur

La douceur est une vertu puissante d’amour et de guérison, qui réconcilie toujours les opposés et crée un lien intérieur inoubliable dans la mémoire de celui qui a été touché. L’image de la douceur, ancestrale, serait semblable à la caresse d’une plume d’Ange.

 

La douceur est aussi la vertu du guerrier qui saura agir avec force mais sans brutalité. La Bhagavad Gita nous définit l’homme pur par ces qualificatifs :

 

« Absence de peur, tempérament pur, fermeté dans le Yoga de la connaissance, bienfaisance, maîtrise de soi, sacrifice, étude des Ecritures, ascèse, candeur et droiture, non-violence, sincérité, absence de courroux, abnégation, calme, absence de critique, compassion pour tous les êtres, absence de convoitise, douceur, modestie, absence d’agitation, énergie, miséricorde, patience, propreté, absence d’envie et d’orgueil, – telle est, ô Bharata, la richesse de l’homme né en la nature dévique…

 

L’adoration du divin, la propreté, la rectitude morale, la pureté sexuelle, l’absence de meurtre et de violence à l’égard d’autrui – telle est l’ascèse du corps.
Un langage qui ne cause point de trouble à autrui, vrai, bienveillant et bienfaisant, l’étude de l’Ecriture – telle est l’ascèse de la parole.
Une joie claire et calme du mental, la douceur, le silence, la maîtrise de soi, l’entière purification du tempérament – telle est l’ascèse du mental ».

 

L’ascèse sur les 3 plans corporel, verbal, et mental se décline pour le guerrier en douceur qui se conjugue avec silence, patience, absence de violence, maîtrise de soi. Parmi les vertus essentielles que cite Khrisna comme gage de l’homme pur, la douceur liée à la modestie prend toute sa place.

 

Chögyam Trungpa nous enseigne : « La douceur provient de l’expérience du non doute, de l’absence du doute. Ne pas avoir de doute signifie faire confiance à son cœur, avoir foi en soi même. Etre libre de doute veut dire qu’on établit un contact avec soi-même, qu’on a fait l’expérience de la synchronisation de l’esprit et du corps. Lorsque l’esprit et le corps sont synchronisé, on n’a pas de doute ».