Cet article nous fait prendre conscience qu’il est nécessaire de limiter notre consommation de farine de blé car il a été modifié au fil du temps et il est devenu dangereux pour notre santé.

Le Docteur William Davis l’affirme d’emblée dans la préface de son livre  » Wheat Belly*  » : le pain et ses produits dérivés sont non seulement malsains, mais font partie des aliments les plus préjudiciables pour la santé. Des études ainsi que de nombreux cas dans sa propre pratique montrent l’implication du blé dans des désordres comme le surpoids, le diabète, l’arthrose, les brûlures d’estomac, et même les troubles mentaux.

Le Dr. Davis affirme que l’origine se trouve dans la consommation quotidienne de produits à base de farine de blé. Au départ, il a été intrigué par le fait que les gens devenaient de plus en plus gros, souvent même en dépit d’une alimentation saine et de la pratique d’exercice physique.

Son intuition fut confirmée par d’autres scientifiques de renom, qui ont mis en évidence que le métabolisme de l’homme moderne est génétiquement toujours réglé sur l’alimentation qui le caractérisait à l’âge de pierre, il y a plus de 2,5 millions d’années ! Ce n’est que depuis environ 10 000 ans (soit quelques 300 générations) que l’alimentation humaine s’est profondément transformée. Nous mangeons moins de viande et de matières grasses, au profit d’un ratio prédominant de céréales, de riz, de pommes de terre et de produits laitiers. Mais notre métabolisme n’a pu, en un temps si court, s’adapter à un bouleversement aussi profond.

Le blé, une denrée de base malsaine

Pourquoi le Dr. Davis se concentre-t-il principalement sur le blé? De nos jours, le blé est la céréale la plus modifiée par les manipulations humaines ; croisements, hybridations, modifications génétiques, mais aussi process industriels complexes, dans le but de créer une offre quantitative de plus en plus diversifiée, mais sur des critères qualitatifs de plus en plus standardisés. Davis écrit : « le blé a très peu évolué dans sa forme naturelle au cours des siècles. Ce n’est que depuis les 50 dernières années que les pratiques agricoles – puis industrielles – modernes l’ont fondamentalement modifié. Les exigences de productivité, d’adaptation climatique et environnementale (comme la résistance aux maladies) ont fait bondir les rendements : en Amérique du Nord, ils ont été multipliés par 10 en un siècle !

Des changements dans la structure des protéines du blé sont probablement responsables de la réponse immunitaire de rejet que développent un nombre croissant de consommateurs à l’encontre de cette céréale. Les hybrides de céréales conservent toujours les deux paires de chromosomes de leurs ascendants. L’engrain (aussi appelé petit épeautre) porte le génome le plus simple avec 14 chromosomes. Son croisement avec une herbe sauvage originaire du Moyen-Orient, peu de temps après les débuts de la culture, a donné naissance à l’amidonnier, comprenant 28 chromosomes. L’engrain et l’amidonnier sont restés, malgré de maigres rendements et des propriétés de cuisson médiocres, les céréales servant à l’alimentation de base pendant des milliers d’années. Le blé tel qu’on le connaît aujourd’hui contient 42 chromosomes. L’engrain et l’amidonnier ont été remplacés par le blé dur pour les pâtes, et des blés tendres à la farine très fluide pour la boulangerie. Malheureusement, dans l’euphorie générée par ces nouvelles cultures, personne ne s’est préoccupé de l’augmentation de leur teneur en gluten et de sa structure modifiée, ni des intolérances qui s’en suivraient.

La consommation de blé réduit l’espérance de vie

Le Dr. Davis explique dans son livre que les protéines de blé agissent comme des stimulants de l’appétit. Le blé favorise l’engraissement, au sens propre du terme, puisqu’il nourrit en profondeur les tissus adipeux. Certaines protéines du blé déclenchent et entretiennent des réactions inflammatoires dans le tube digestif et le foie, au niveau de la peau et du cœur, ou même de la thyroïde et du cerveau.

La graisse abdominale stimule la production d’insuline et conduit à un surcroît de stockage gras, ainsi qu’au diabète de type II. Chez les hommes, la graisse abdominale fournit aussi des œstrogènes, qui favorisent la croissance de la poitrine.

On recommande généralement aux diabétiques de réduire leur consommation de sucres et de matières grasses, au profit des hydrates de carbone sous forme de céréales. Plus la glycémie augmente après un repas, plus l’organisme va stocker de la graisse.

Il est important de s’intéresser à l’index glycémique des aliments : il indique dans quelle proportion un aliment va contribuer à élever le taux de sucre dans le sang. Sur ce point, le principal contributeur du blé à l’élévation de la glycémie est l’amylopectine. Elle est transformée rapidement et facilement en glucose sous l’action des enzymes pancréatiques. Ainsi, deux heures après leur consommation, le pain complet a-t-il un IG (index glycémique) de 72, les spaghettis au blé complet 42, et le sucre standard 59 !

Le glucose présente un IG de 100, mais il est – ou devrait être – généralement consommé en quantités modérées…

Aux pics de glycémie élevés succèdent des chutes d’autant plus brutales, qui provoquent faim, engourdissement, fatigue, voire tremblements.

Davis a observé que, parmi ses patients, ceux qui renonçaient au blé voyaient leur glycémie baisser, ainsi que leur poids ! Des désagréments couramment liés à la consommation de blé, comme les diarrhées, les aigreurs d’estomac ou les crampes, s’atténuaient considérablement, ou disparaissaient. En contrepartie, ces patients retrouvaient davantage d’énergie, une meilleure concentration, et un sommeil réparateur.

Beaucoup de ces patients sont aussi venus à bout d’inflammations des articulations, de rhumatismes et d’asthmes. Des éruptions cutanées persistantes ont finalement disparues.

Mais aussitôt que les vieilles habitudes alimentaires reprennaient le dessus, tous ces désagréments réapparaissent très rapidement.

La maladie cœliaque est une autre manifestation de l’intolérance au gluten, et à certaines autres protéines apparentées du blé, mais aussi du seigle ou de l’orge. Le gluten est un facteur déterminant dans l’obtention d’une cuisson idéale. Mais il altère les villosités recouvrant l’intestin grêle, ce qui entraîne des dérèglements graves dans l’absorption des nutriments. Bien que le blé ne renferme que 10 à 15 % de protéines, le gluten en constitue à lui seul 80% d’entre elles. Les maladies cœliaques ont doublé au cours des 20 dernières années.

Davis explore dans son livre les bienfaits d’une alimentation exempte de blé : il lui attribue des vertus anti-âge, ou encore l’amélioration de manifestations comme l’acné ou la chute des cheveux.

Le blé, et après ?

Il est particulièrement difficile d’exclure le blé et ses dérivés de l’alimentation quotidienne. On le retrouve dans la majorité des aliments industrialisés, et il est incontournable dans toutes les formes de fast-foods de la planète.

Les recommandations du Dr. Davis pour une alimentation plus saine rejoignent celles de Vitalité Active. Mais elles restent plus générales, tandis que Vitalité Active individualise les siennes sur la base des 42 résultats de laboratoire.

Le Dr. Davis résume :  » En Allemagne, en Europe et dans le monde entier, le blé laisse son empreinte dévastatrice. Il est grand temps que nous prenions conscience du danger, et que nous revenions sur le chemin de la santé « .

Le Dr. William Davis est un médecin américain, spécialiste en cardiologie et dans la prévention des maladies cardio-vasculaires. Il est le fondateur d’un programme spécifique pour la détection précoce des maladies cardiaques.

Traduit en Français sous le titre :  » Pourquoi le blé nuit à votre santé » aux éditions de l’Homme*

Auteur : Katharina Hasler
Traduction : J-P. Giess
Crédit photo : fotolia

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